Un jardin du siècle des Lumières
Le Parc Rousseau, site plein de charme conçu au XVIIIème siècle, témoigne d’un travail paysager remarquable qu’il nous tardait d’appréhender par l’image. Un projet de longue haleine que nous avons mené sur plus de 9 mois, avec plusieurs sessions de prises de vue en immersion au fil des saisons.
Ce jardin dit « paysager » est pensé pour donner une allure sauvage au végétal, et construire le paysage selon une esthétique de jardin irrégulier qui s’installe au siècle des Lumières, époque qui voit aussi se renforcer l’opposition philosophique entre la notion de « culture » et de celle de « nature ».
La phrase du film :
Un jardin dessiné en poète et en peintre
Le processus de création
Accompagnés par des experts du jardin paysager et de son histoire, nous avons pu nourrir notre travail de nombreuses lectures. Des textes de René de Girardin ou de Jean-Jacques Rousseau qui évoquent les ombres et les lumières, l’ouverture des points de vue et la promenade solitaire.
Un certain nombre de gravures et de peintures, aux visions souvent romanesques, parfois mythologiques et rarement réalistes nous ont également inspirées pour travailler la composition de l’image du film.
Déceler les lumières particulières
Résidence en immersion
Afin de s’imprégner des points de vue mais aussi de se rendre sensible aux clartés particulières des instants passagers, nous avons été logés sur place pour que le tournage se déroule à toute heure du jour et du soir.
Une question de point de vue
Contribuer à l’imaginaire d’un lieu
La question des points de vue est très importante dans un jardin paysager tel que le Parc Rousseau, qui a d’ailleurs été représenté de nombreuses fois au cours du siècle qui l’a vu naître. Dans ces oeuvres, l’idéalisation de la nature est visible notamment à travers des visions pastorales mettant en scène des ruines antiques.
Fort de ces inspirations, nous avons choisi de produire notre propre vision pour rendre hommage à cette façon d’envisager le paysage tout en y mettant de nous.
C’est ainsi que nous avons souhaité mettre du mouvement dans les cadres, afin de mettre en scène l’apparition des points de vue que décrivent les auteurs du siècle tels que les passages de l’ombre à la lumière. Nous avons choisi de ne pas exploiter les possibilités du drone, pour privilégier la hauteur d’humain, ce promeneur solitaire aux rêveries multiples.